La situation sécuritaire dans la province de l’Ituri, plus précisément dans le territoire d’Irumu, reste précaire malgré les efforts du gouvernement provincial et central pour y imposer l’autorité de l’État. Des groupes armés intensifient leurs attaques contre les civils et les infrastructures sociales, entraînant une « crise humanitaire sans précédent ».
Selon l’OCHA, environ 300 000 personnes sont désormais privées d’aide humanitaire en raison de la suspension des activités de plusieurs partenaires humanitaires. Les zones de santé de Fataki, Linga, Drodro, Nizi et Tchomia sont particulièrement touchées par ces violences.
Une attaque récente contre le site de déplacés de Lodha, dans la zone de santé de Fataki, a coûté la vie à au moins sept civils et blessé une dizaine d’autres. Depuis la mi-mars, plus de 32 000 personnes ont fui vers les localités de Bule et Bunia pour échapper aux violences.
L’insécurité a gravement entravé l’accès humanitaire, notamment sur la Route Nationale 27, axe routier Bunia-Mahagi. La fermeture de l’hôpital général de Fataki a privé plus de 169 000 personnes de soins de santé essentiels, selon l’OCHA. De plus, le centre de santé de Djugu a également été pillé, aggravant la crise sanitaire.
Face à cette situation alarmante, l’OCHA et ses partenaires lancent un appel urgent pour un accès sécurisé et sans entrave afin d’apporter une réponse humanitaire immédiate aux populations affectées. Il est à noter que les zones de santé de Rimba et Aungba abritent environ 40 000 personnes déplacées vivant dans une situation de grande vulnérabilité.
Elias Lwayivweka