Un moment fort, une poignée de main symbolique, et des applaudissements nourris. C’est dans une ambiance chargée d’émotion que s’est clôturée la 50e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), ce dimanche 13 juillet 2025 à Paris. L’un des faits les plus marquants ? Le geste de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, deux pays que tout oppose depuis trente ans, mais que l’histoire oblige à vivre ensemble.
Durant cette session, les regards se sont tournés vers Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale congolaise, et Harerimana Mussa Fazili, vice-président de la Chambre des députés du Rwanda. À la surprise générale, c’est une accolade pleine de sens qui a suivi les discours. Un geste simple, mais qui en disait long : l’heure est peut-être enfin venue de réécrire une nouvelle page entre Kinshasa et Kigali.
Dans un silence respectueux, Vital Kamerhe s’est exprimé avec force :
« Mon pays, la République démocratique du Congo, est prêt à faire la paix avec son voisin, le Rwanda. »
Ses mots ont été accueillis par une standing ovation. Debout, les parlementaires venus des quatre coins de la Francophonie ont applaudi non seulement une déclaration, mais un engagement.
Quelques instants plus tard, le vice-président rwandais a répondu à l’appel en tendant la main à son homologue congolais :
« Le Rwanda est également prêt à soutenir toute démarche menant vers la paix. »
Ce fut l’un des temps les plus forts de cette session.
Une résolution historique
Ce rapprochement a été concrétisé par l’adoption, à l’unanimité, d’une résolution de soutien à l’accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington entre la RDC et le Rwanda. Ce texte salue la volonté des deux pays d’en finir avec les rancœurs et de renforcer la coopération bilatérale non pas seulement entre dirigeants, mais surtout entre peuples voisins, longtemps divisés par la politique, jamais par le cœur.
Les parlementaires congolais, guidés par Kamerhe et Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, ont joué un rôle clé dans ce processus, multipliant les échanges, les plaidoyers, les appels au dialogue. Leur diplomatie a payé.
Un souffle nouveau dans la Francophonie
La clôture de cette 50ᵉ session de l’APF restera sans doute gravée dans l’histoire comme celle où la parole a été donnée à la réconciliation, à la dignité, à l’espoir.
Pour beaucoup, cette scène à Paris n’est que le début. Mais elle prouve que, parfois, une poignée de main vaut mieux qu’un long discours. Et que même après trente ans d’ombres, il est toujours possible de choisir la lumière.
Berm’s Bamba