Ce lundi 14 avril 2025, le procès opposant le ministère public aux sept policiers de l’escorte de la Première ministre Judith Suminwa, poursuivis pour l’homicide du policier de circulation routière Fiston Kabeya, a repris en audience foraine au Camp Lufungula, à Lingwala.
Durant le procès, la cour militaire a rejeté la requête relative à la non-communication préalable des preuves d’accusation aux avocats des sept policiers de l’escorte de la Première ministre. Ce dernier est mort « à la suite des coups reçus », selon le ministère public.
« Il s’agit d’une audience de flagrance. Nous découvrons tous ensemble les éléments du dossier. Nous n’avons pas dressé de procès-verbaux en amont au parquet militaire », a rétorqué le magistrat du parquet militaire pour justifier ce rejet.
Le magistrat du parquet militaire a, par contre , soutenu que le policier de circulation routière Fiston Kabeya avait bel et bien été tabassé avant sa mort par les prévenus.
« En date du 25 mars 2025, la Première ministre quittait son bureau pour se rendre à la cité de l’UA sur invitation de la haute hiérarchie. Curieusement, contre toute attente, quelques minutes après, on verra le même cortège revenir cette fois sans madame la Première ministre. Le commissaire supérieur adjoint Olivier Dunia Kanza s’est alors emmené avec sa suite pour tabasser le policier Fiston Kabeya à son poste de service et, malheureusement, la mort s’en est suivie à la suite des coups reçus », a-t-il avancé.
En réaction, le commissaire supérieur adjoint Olivier Kanza, chargé de la sécurité de la Première ministre Judith Suminwa, a déclaré n’avoir pas brutalisé le défunt Fiston Kabeya, avant de le remettre à l’autorité compétente pour outrage au chef du Gouvernement.
« Le policier Fiston Kabeya avait insulté la Première ministre. C’est pour cette raison qu’après avoir conduit la Première ministre à la Primature, nous sommes revenus pour le remettre à l’autorité compétente, en la personne du commissaire supérieur Banga, pour l’auditionner. Car il s’était rendu coupable d’une infraction flagrante, en l’occurrence l’outrage. Il était monté dans la jeep sans que quelqu’un ne le brutalise ou ne le blesse », a-t-il dit devant la cour.
La prochaine audience est fixée au 23 avril prochain. Il sera un moment d’avoir plus de lumière sur cette affaire que plus d’un Congolais suit de près.
Moïse Kashala