À l’Assemblée provinciale du Kongo Central, ce 18 juin, la commission chargée d’enquêter sur les ventes des terres coutumières a présenté son rapport final. L’honorable Jean Kimboko Ndombasi, député provincial élu de Moanda, a vivement réagi et soutenu le rapport.
Pour lui, la situation est très grave. Il dénonce la vente désorganisée des terres coutumières par certains ayants droit.
« On ne vend pas la terre ! Un Mukongo qui se respecte loue la terre, mais ne la vend pas », a-t-il insisté.
Le représentant de la ville côtière de muanda a présenté des cas concrets dont il s’agit d’une affaire de près de 165 hectares et 115 hectares vendus à seulement 450 dollars l’hectare. « C’est choquant », a-t-il dit.
Jean Kimboko s’inquiète pour l’avenir. « Ceux qui voudront faire l’agriculture, la pêche ou l’élevage demain, trouveront-ils encore de la terre ? », a-t-il demandé.
Il demande que les limites des terres soient bien définies et que ceux qui vendent les terres de manière illégale soient traduits en justice. Il a parlé d’une dame appelée Lukombo, nièce de Mfumu Masumu, qui aurait vendu une terre que son oncle à donner comme pour en faire un cimetière à Ngongolo. Selon lui, cette femme est à l’origine de plusieurs conflits à Mbanza-Ngungu car elle a tout vendus voir les cimetières existant.
Il a aussi dénoncé la vente de grandes parcelles aux étrangers. Il cite un certain Kuetue Dila qui aurait vendu 1 000 hectares à un expatrié. « Ce sont des fauteurs de troubles. Si on continue comme ça, on va perdre nos terres et notre pouvoir », a-t-il prévenu.
Pour lui, ces noms ne doivent pas être juste cités dans le rapport. Il faut que la justice fasse son travail.
« Nos terres ne sont pas à vendre. Elles sont notre héritage. Il faut les protéger maintenant, ou nous les perdrons pour toujours », a conclu l’élu de Moanda.
Christelle Makengo