À l’occasion de la journée nationale de l’enseignement célébrée le 30 avril en RDC sous le thème « Éduquer pour transformer et former pour bâtir », la sous-division de l’éducation de Djugu 2, en province de l’ Ituri, lance un cri d’alarme face à l’insécurité qui paralyse les écoles de sa juridiction.
Selon notre source, plusieurs écoles ont déjà fermées leurs portes suite à la persistance de l’insécurité dans le territoire de Djugu, confronté de part et d’autre par les violences attribuées aux groupes armés locaux CODECO et Zaïre.Ngabbu Limbe Faustin, sous-proved de Djugu 2 basé à Kpandroma, souligne que « la sous-division de l’EDU-NC Djugu 2 est confrontée au problème dû à l’insécurité. Ce qui crée le déplacement des élèves et leurs parents, des enseignants et des chefs d’établissements. Ainsi, nous recommandons au gouvernement national, provincial et à l’administration du territoire, de maintenir la paix dans les milieux sinistrés ».
Cette situation a pour conséquence , ajoute-t-il , la fermeture de nombreuses écoles et l’abandon des cours par des milliers d’enfants, comme le confirment plusieurs rapports récents indiquant que plus de 30 écoles ont fermé dans la région depuis fin février, affectant des dizaines de milliers d’élèves.
Les violences armées dans le territoire de Djugu, notamment les attaques de groupes armés et les affrontements avec les forces gouvernementales, ont provoqué des déplacements massifs et un climat d’insécurité qui empêche la reprise normale des activités scolaires.
Les écoles de sites comme Kpandroma, Buba, Linga, Jiba, Ddoy et Ndjukpa ont dû s’adapter en organisant les activités dans des lieux de regroupement sécurisés, mais la situation reste fragile.
Face à cette crise, la restauration de la paix apparaît comme une condition sine qua non pour garantir le droit à l’éducation et permettre aux élèves et enseignants de reprendre sereinement le chemin de l’école.
L’appel du sous-proved Ngabbu Limbe Faustin résonne comme un plaidoyer urgent auprès des autorités congolaises pour que la sécurité soit assurée dans les zones touchées, afin que l’éducation puisse redevenir un vecteur de transformation et de construction pour la région.
Elias Lwayivweka