Une déclaration du pasteur Marcello Tunasi fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Lors d’un sermon récemment diffusé, le leader religieux a fustigé l’excès d’attention accordée à l’apparence physique, déclarant que « trop se regarder dans le miroir, c’est un péché », allant jusqu’à assimiler cette habitude à de l’idolâtrie.
Selon le pasteur, un homme ne devrait pas passer deux heures à se laver ou s’admirer. Pour lui, une telle fixation sur soi-même relève d’un culte de l’ego, une idolâtrie moderne contraire à l’humilité.
La déclaration n’a pas tardé à susciter de vives réactions. Nelson Baondjo a rappelé que les dix commandements sont clairs : « Gardez ces commandements, n’enlevez rien et n’y ajoutez rien », sous-entendant que de telles interprétations personnelles risquent de déformer le message biblique.
Modeste Likinga, de son côté, s’est montré plus virulent : « D’où ça provient ça dans ta tête non ? Nous voulons la parole de Dieu, pas la parole du pasteur. Il n’y a plus de différence aujourd’hui entre un pasteur et un philosophe », a-t-il lâché en commentaire.
Les mots du pasteur relance le débat sur le rôle du prédicateur : doit-il s’en tenir strictement au texte biblique ou a-t-il la latitude d’en proposer des lectures contextualisées ? Si certains saluent son souci de recentrer la foi sur l’essentiel, d’autres y voient une dérive moralisatrice et subjective.