La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé, le 25 avril 2025 à Washington, une déclaration de principes visant à établir les bases d’un accord de paix durable, sous l’égide des États-Unis et avec le soutien de la MONUSCO.
Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté mutuelle, à s’abstenir d’ingérence, à lutter contre les groupes armés et à promouvoir une coopération économique régionale. Toutefois, cette avancée diplomatique suscite des critiques.
Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, tout en se déclarant favorable à l’accord et au dialogue, dénonce ce qu’il considère comme un sacrifice inacceptable pour la RDC.
Selon lui, « Félix Tshisekedi a accepté d’hypothéquer les minerais, les parcs, les lacs, le gaz, l’or et les terres du Congo » au profit du Rwanda. Il ajoute que « Kagame obtient, dans l’accord de Washington, ce qu’il n’a pas pu conquérir par les armes sur le front », soulignant que « toutes les sociétés américaines qui viendront s’installer au Rwanda y créeront des emplois », tandis que « la RDC deviendra un gros trou d’où l’on extraira les matières premières ».
Malgré ces critiques, la MONUSCO salue la déclaration comme une étape importante pour la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs, rappelant l’engagement des deux pays à soutenir sa mission de protection des civils et à respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le processus diplomatique se poursuivra avec une réunion prévue le 2 mai à Washington pour finaliser un accord de paix.
Ainsi, bien que la signature de la déclaration de principes ouvre une nouvelle page dans les relations entre la RDC et le Rwanda, elle laisse également entrevoir des tensions sur les enjeux économiques et souverains, qui devront être soigneusement négociés pour que la paix soit durable.
Elias Lwayivweka