Dans la ville de Lubumbashi, 17 jeunes humoristes ont pris part, mardi 13 Mai à un atelier sur la révision de performance humoristique. L’événement, qui s’est tenu au centre Wallonie-Bruxelles, a été animé par trois figures emblématiques du rire africain : Herman Amisi, Charlotte Ntamack et Ulrich Takam.
Charlotte Ntamack, humoriste et membre du Parlement des rires, a souligné l’importance de cet atelier, qui visait à partager l’expérience des intervenants et à explorer les différences dans l’expression humoristique entre hommes et femmes.
« L’humour est façonné par nos caractères et nos émotions, et il est essentiel d’affiner sa performance pour mieux toucher son public », a-t-elle expliqué.
L’un des enjeux de ces assises était aussi d’élargir les horizons des participants en les incitant à réfléchir sur leur univers humoristique et à échanger avec des professionnels chevronnés de la scène.
Ulrich Takam a exhorté les jeunes à ne pas se limiter à l’animation de mariages, mais à envisager des opportunités plus vastes pour faire évoluer leur carrière. Cependant, un défi majeur demeure : la faible représentation des femmes dans l’humour africain.
Selon Charlotte Ntamack, cette réticence est en grande partie due à des freins culturels et aux préjugés de la société, qui rendent difficile l’expression publique des femmes dans ce domaine. Parmi les participantes, Divine Mande s’est engagée à porter haut la voix des femmes humoristes.
« Cet atelier m’aidera à élargir mon champ d’action dans l’humour, d’abord à Lubumbashi, et pourquoi pas à l’échelle mondiale », a-t-elle déclaré avec ambition.
Herman Amisi, originaire de Lubumbashi et diplômé de l’Université de Lubumbashi en langues et affaires, a également partagé son parcours. Son approche, mêlant talent scénique et réflexion, lui a permis de tisser un lien fort avec un public diversifié, avide de rire et de sens.
Ignace BIN MUHENDO