Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les rebelles du M23 ont annoncé le report des activités commémoratives prévues ce 3 mai dans les zones sous leur contrôle. La raison invoquée : la tenue des travaux communautaires du samedi, connus sous le nom de Salongo.
« En raison des activités communautaires de tous les samedis, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse de ce 2 mai 2025 est reportée au jeudi 8 mai 2025 », indique le communiqué signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23.
Par ailleurs, Le mouvement rebelle affirme dans le même message « se féliciter du travail de la presse dans les zones libérées » et assure garantir une liberté totale aux journalistes, dans le respect des règles déontologiques. Malgré ces déclarations, la situation des journalistes dans l’est de la République Démocratique du Congo reste préoccupante.
Depuis janvier 2025, plusieurs professionnels des médias dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ont choisi de rester chez eux par crainte pour leur sécurité. D’autres ont été contraints de rejoindre les zones rebelles, parfois sous pression. À Goma, certains journalistes font état de restrictions de mouvement, notamment l’interdiction de quitter la ville pour certaines localités.
Ils affirment pratiquer l’autocensure pour continuer à travailler sans risquer de représailles. Alors que le reste du pays commémore la liberté de la presse, cette journée met une fois de plus en lumière les conditions difficiles d’exercice du journalisme dans les zones de conflit, où les principes fondamentaux de la liberté d’expression sont souvent mis à rude épreuve.