Lors d’une audience en appel à la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo, le parquet militaire a requis la peine capitale pour 20 des 25 accusés liés au mouvement insurrectionnel Kamwena Nsapu.
Cet événement marque un tournant important dans le système judiciaire, alors que la cour examine les cas de ces prévenus, impliqués dans un soulèvement qui a profondément affecté la région du Kasaï entre 2016 et 2017. Le colonel magistrat Raphaël Mukuta, représentant du parquet, a demandé à la cour de considérer l’appel du ministère public comme fondé et de confirmer les condamnations initiales.
« Qu’il plaise à la cour de dire recevable et fondé l’appel du ministère public introduit à toute fin utile… », a-t-il affirmé, selon un communiqué relayé par l’ACP.
Il a également insisté sur la nécessité pour la Haute cour militaire de se déclarer compétente pour traiter l’ensemble des infractions associées à cette affaire, qui se distingue par des actes de violence extrême et des violations des droits humains.
Le mouvement Kamwena Nsapu, qui tire son nom d’un chef coutumier abattu par les forces de sécurité, a engendré une rébellion qui a touché plusieurs provinces du Kasaï.
Cette insurrection a été suivie d’une répression militaire violente, entraînant des centaines de morts et des milliers de déplacés, attirant ainsi l’attention internationale, notamment après le décès de deux experts de l’ONU en 2017.
L’audience a été suspendue après les réquisitions, et la cour est attendue pour rendre sa décision dans les jours à venir.