Un rapport confidentiel du groupe d’experts de l’ONU, publié le mercredi 2 juillet 2025, révèle que Kabila, Katumbi et John Numbi étaient en contact régulier avec Nangaa, Kigali et Kampala pour déstabiliser le gouvernement de Kinshasa dirigé par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ce même rapport confidentiel de l’ONU souligné que Corneille Nangaa a été progressivement écarté par le Rwanda, principal soutien de l’AFC/M23.
Le Rwanda, qui continue de jouer un rôle central dans la gestion stratégique et logistique de la rébellion, aurait donc réajusté sa ligne : continuer la pression militaire dans l’Est, mais sans prendre le risque d’une conquête de la capitale congolaise, qui pourrait faire basculer la situation à l’échelle internationale.
Le rapport onusien lève le voile sur l’organisation réelle de la rébellion. Le commandement militaire reste entre les mains du général Sultani Makenga, tandis que Bertrand Bisimwa et Corneille Nangaa dirigent la branche politique du moins sur le papier. En réalité, le document souligne que les véritables décisions continuent d’être prises en coordination avec Kigali.
L’engagement de l’AFC/M23 d’unifier les groupes armés et les acteurs politiques s’est concrétisé. Dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, plusieurs groupes armés dont d’anciens groupes Wazalendo ayant changé d’allégeance suite à la progression rapide de l’AFC/M23 ont décidé de rejoindre l’AFC/M23.
Si des poids lourds politiques et militaires dont Joseph Kabila, Moïse Katumbi et John Numbi ne se sont pas officiellement ralliés à l’AFC/M23, ils ont été en contact régulier avec Nangaa, Kigali et Kampala »