La signature de la déclaration de principes entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23 à Doha, incluant un cessez-le-feu, saluée par la communauté internationale, est perçue comme une bonne avancée. Cependant, des voix s’élèvent déjà pour rappeler que la paix durable ne saurait venir d’un accord isolé.
Jean Marc Kabund ne s’est pas tu. Via son compte X ce samedi 19 juillet, le président du parti Alliance pour le Changement, a appelé à un dialogue intercongolais inclusif.
« Je note une avancée notable : le cessez-le-feu », reconnaît Jean Marc Kabund. « Mais le gouvernement congolais doit comprendre qu’envisager de contourner l’exigence d’un dialogue national par un ‘accord de paix’ isolé avec le seul groupe armé AFC/M23 constituerait une grave erreur d’appréciation. »
Cet opposant souligne que la crise sécuritaire dépasse de loin le cadre du M23. « On dénombre aujourd’hui plus de 260 groupes armés actifs à l’Est de la RDC », rappelle-t-il, appelant à un traitement global de la question à travers un dialogue intercongolais véritablement inclusif.
Au-delà de la dimension militaire, la question de la cohésion nationale est également mise en avant. « Ce dialogue devra aussi s’atteler à reconstruire la cohésion nationale, mise à mal par les dernières élections chaotiques, la tentative de changement constitutionnel et l’intolérance politique. »
Et de conclure avec fermeté : « Le cessez-le-feu obtenu ne doit pas être une fin en soi, mais une opportunité pour engager enfin un dialogue inclusif. Il y va de la paix durable et du respect des délais constitutionnels pour les prochaines élections. »
Joshua Desvers Nsiala