Les inondations qui ont frappé la ville-province de Kinshasa entre le 4 et le 5 avril dernier ont laissé derrière elles un paysage de désolation. Le gouvernement congolais a revu à la hausse le bilan humain, faisant état de 70 morts, plus de 150 blessés et 6 disparus.
Face à cette situation dramatique, le président Félix Tshisekedi a appelé à une évaluation rigoureuse des dégâts et à des mesures d’urgence immédiates pour protéger les populations sinistrées. Ces inondations ont également provoqué d’importants dégâts matériels, touchant 73 établissements de soins de santé dans 8 zones de santé et affectant 21 606 ménages.
Selon le ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba, ces chiffres soulignent l’ampleur de la crise humanitaire. Les sinistrés sont hébergés dans des centres provisoires, où les enfants de moins de cinq ans reçoivent des vaccins et les blessés sont évacués vers des structures sanitaires adéquates.
Le président Félix Tshisekedi a martelé que « la protection des vies humaines doit rester la priorité absolue », tout en appelant à une meilleure coordination entre le gouvernement central et les autorités provinciales. Les précipitations intenses enregistrées à Kinshasa début avril ont été parmi les plus fortes depuis plusieurs années, et la METELSAT prévoit la poursuite des fortes pluies pour tout le mois d’avril, augmentant ainsi le risque d’inondations supplémentaires.
Les zones touchées, comme Matete, Limete, Masina et N’djili, restent vulnérables aux glissements de terrain et aux effondrements de maisons.
Elias LwayivwekaCrédits photos : Winnart Nsangu