Le Vice-Premier ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, rassure la population congolaise : il n’y a pas de pénurie de carburant en République Démocratique du Congo. Malgré une augmentation de près de 50 % de la consommation, les stocks restent suffisants et les sociétés pétrolières disposent des moyens financiers nécessaires pour garantir un approvisionnement régulier.
Les files d’attente observées dans certaines stations-service sont attribuées à des défis logistiques, notamment des retards dans le transport. Lors d’un briefing, Daniel Mukoko Samba a affirmé que « les sociétés pétrolières disposent d’une bonne trésorerie qui leur permet d’importer régulièrement et de vendre » et que « les stocks sont donc disponibles ».
Cette déclaration intervient dans un contexte où la consommation de carburant a enregistré une hausse spectaculaire, dépassant 50 %. Après une baisse moyenne de 13 % des prix à la pompe, la demande a augmenté de près de 33 %, atteignant aujourd’hui une hausse globale de près de 50 %, ce qui signifie que « des volumes beaucoup plus importants de carburant sont désormais consommés dans le pays ». Kinshasa, en particulier, consomme désormais entre 3 000 et 3 500 m³ de carburant par jour, contre environ 1 500 m³ auparavant.
Cette forte demande a entraîné des files d’attente dans certaines stations-service, mais le Vice-Premier ministre précise que cela ne signifie pas qu’il y a pénurie.
Il s’agit plutôt de « défis logistiques » liés à une sollicitation accrue des transporteurs de produits pétroliers, occasionnant parfois des retards dans l’approvisionnement, aggravés par les embouteillages dans la capitale.
Par ailleurs, Mukoko Samba a dénoncé la mauvaise foi de certains transporteurs, notamment les conducteurs de taxi-motos, qui ne répercutent pas la baisse du prix du carburant sur les tarifs des transports en commun.
Il a souligné que « avec la baisse du carburant, un motard gagne environ 100 dollars de plus par mois ».
Elias Lwayivweka